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I'll leave the French to you ;-O
Is China helping Russia in the war? A new consideration You need a lot of Sitzfleisch and perhaps a whisky and soda ready to hand to sit through the Russian talk shows and extract something useful and worth sharing. But with some luck, I do tune in occasionally at the right moment. Yesterday’s Evening with Vladimir Solovyov was such a moment.
The star performer and key “informant” about the home front in the ongoing war over Ukraine was not an outspoken colonel in retirement but a gentleman in the creative arts whom I have quoted on these pages in the past, Karen Shakhnazarov, general manager of the Mosfilm studios.
It bears mentioning that Shakhnazarov is not just an administrator or producer seated behind his desk in headquarters but remains an active director of films whose latest adventure film is now running in cinemas across the country. It also bears mention that in the past week he was a recipient of a high state award for his life’s work in a Kremlin ceremony presided over by Vladimir Putin at which fellow laureates were discoverers of cures for cancer and other leaders of professional life across the country. In the political spectrum, Shakhnazarov is a standard bearer of Soviet and Marxist values. The significance of all the foregoing is that Karen Shakhnazarov has contacts across the creative classes of Russia, for whom he is, willy nilly, the spokesman on the Solovyov program, where other panelists come from the State Duma, from university circles and from expert journals on global politics.
Shakhnazarov’s remarks last night that I believe are worth repeating answered the question I posed a week or so ago regarding the value of China’s assistance to Russia in the ongoing war. Like many foreign observers I called this aid niggardly. However, Shakhnazarov looked at the home front dimension and said, with reason, that the Russians have nothing to complain about.
Where does he see the Chinese contribution? It is on the streets of Moscow and in cities and towns across Russia where maybe a third of the cars are now Chinese, i.e., both imported vehicles and vehicles manufactured in Russia in factories either owned or receiving massive technical assistance from China. And this development did not just happen, opined Shakhnazarov. It could only result from directives at the highest political level to the Chinese automobile manufacturing companies concerned.
Does this have importance for maintaining stability and normality in the Russian marketplace? Does this ensure that Russians have the transportation means to get to work each day? The answer to both questions is yes.
As a case in point, Shakhnazarov pointed to the new models of the Moskvich which are now being advertised on Russian television. They look splendid and they are manufactured in factories that were abandoned by Western producers who quit the market not long after the onset of the Special Military Operation.
It is indeed stunning that the reopening of these plants was achieved in less than 15 months. This entailed reorganizing, re-engineering the assembly lines to suit entirely different vehicles from those of the companies that had originally set them up, solving challenges of new supply chains.
Thank you, Mr. Shakhnazarov, for calling our attention to an issue of considerable importance that has not yet been picked up by the Wall Street Journal or The Financial Times, which so far speak only about the penetration of imported Chinese vehicles in the Russian market at the expense of imported VW, Citroen, Toyota and other cars from ‘unfriendly countries.’.
©Gilbert Doctorow, 2023
Translation below into French (Youri)
La Chine aide-t-elle la Russie dans la guerre ? Une nouvelle réflexion
Il faut avoir beaucoup de persévérance et peut-être un whisky – soda à portée de main pour écouter les talk-shows russes et en tirer quelque chose d’utile et qui mérite d’être partagé. Mais avec un peu de chance, il m’arrive de les regarder au bon moment. L’émission d’hier Evening with Vladimir Solovyov d’hier était un de ces moments.
La vedette et le principal « informateur » sur le front intérieur de la guerre en Ukraine n’était pas un colonel à la retraite au franc-parler, mais un homme d’art créatif que j’ai déjà cité dans ces pages, Karen Chakhnazarov, directeur général des studios Mosfilm.
Il convient de mentionner que Chakhnazarov n’est pas seulement un administrateur ou un producteur assis derrière son bureau au siège, mais qu’il reste un réalisateur actif dont le dernier film d’aventure est actuellement à l’affiche dans les cinémas du pays. Il convient également de mentionner qu’au cours de la semaine dernière, il a reçu une haute distinction d’État pour l’ensemble de son œuvre lors d’une cérémonie au Kremlin présidée par Vladimir Poutine, au cours de laquelle ont également été récompensés des découvreurs de traitements contre le cancer et d’autres personnalités de la vie professionnelle dans tout le pays. Sur le plan politique, Chakhnazarov est un porte-drapeau des valeurs soviétiques et marxistes. L’importance de tout ce qui précède est que Karen Chakhnazarov a des contacts dans les classes créatives de Russie, pour lesquelles il est, bon gré mal gré, le porte-parole du programme Solovyov, dont les autres intervenants sont issus de la Douma d’État, des cercles universitaires et des revues spécialisées dans la politique mondiale.
Les remarques de Chakhnazarov hier soir, qui méritent d’être répétées, ont répondu à la question que j’ai posée il y a une semaine environ concernant la valeur de l’aide apportée par la Chine à la Russie dans le cadre de la guerre en cours. Comme de nombreux observateurs étrangers, j’ai qualifié cette aide de dérisoire. Toutefois, Chakhnazarov a examiné la dimension du front intérieur et a déclaré, à juste titre, que les Russes n’avaient pas à se plaindre.
Où voit-il la contribution chinoise ? Dans les rues de Moscou et dans les villes et villages de Russie, où peut-être un tiers des voitures sont désormais chinoises, c’est-à-dire des véhicules importés et des véhicules fabriqués en Russie dans des usines appartenant à la Chine ou bénéficiant d’une assistance technique massive de la part de celle-ci. Et cette évolution n’est pas le fruit du hasard, estime Chakhnazarov. Elle ne peut résulter que de directives données au plus haut niveau politique aux entreprises chinoises de construction automobile concernées.
Est-ce important pour le maintien de la stabilité et de la normalité sur le marché russe ? Cela garantit-il que les Russes disposent des moyens de transport nécessaires pour se rendre au travail chaque jour ? La réponse à ces deux questions est oui.
A titre d’exemple, Chakhnazarov a cité les nouveaux modèles de Moskvitch qui font actuellement l’objet d’une publicité à la télévision russe. Ils sont splendides et sont fabriqués dans des usines abandonnées par les producteurs occidentaux qui ont quitté le marché peu de temps après le début de l’opération militaire spéciale.
Il est en effet stupéfiant que la réouverture de ces usines ait été réalisée en moins de 15 mois. Il a fallu réorganiser, réaménager les lignes d’assemblage pour qu’elles conviennent à des véhicules totalement différents de ceux des entreprises qui les avaient mises en place à l’origine, et résoudre les problèmes posés par les nouvelles chaînes d’approvisionnement.
Merci, Mr. Chakhnazarov, d’avoir attiré notre attention sur une question d’une importance considérable qui n’a pas encore été abordée par le Wall Street Journal ou le Financial Times, qui ne parlent jusqu’à présent que de la pénétration des véhicules chinois importés sur le marché russe au détriment des voitures VW, Citroën, Toyota et autres voitures importées de « pays hostiles ».
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