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To: tejek who wrote (259010)11/10/2005 4:34:03 AM
From: GUSTAVE JAEGER  Respond to of 1571525
 
Re: Chirac's, Villepin's and Sarkozy's response to the riots is some of the worst I have ever seen. Their response is even worse than the one in 1992 by the mayor and police chief of Los Angeles who were embroiled in a feud with each other. If there were a rule book on how to screw up riots, Chirac et al would have hit every mark with perfection.

Don't underestimate Chirac and Morocco-born de Villepin...(*) I have a feeling that the first political casualty of the French riots could be none other than Interior Minister Sarkozy himself! Indeed, although the latter has always cautiously cast himself as a "Dr Jekyll & Mr Hyde" --that is, a carrot-and-stick approach to immigrants-- the current nationwide commotion has somehow trapped Sarkozy in his "Mr Hyde" caricature... And that's not good for his presidential image. Sure enough, a majority of French favor "Law and Order" over wanton rampage --yet it doesn't mean they are eager to elect a Mr Hyde President! Sarkozy ought to keep in mind the fate of his early-career mentor Charles Pasqua... Pasqua too played --indeed overplayed-- his iron hand as Interior Minister... and never won more than 10 % of the vote at presidential polls. Reminder:

Malek Oussékine

06 Décembre 96 - POLITIQUE

Il y a dix ans, Malik Oussekine était matraqué à mort

MERCREDI,
Joris Clerté et Stéphane Lavignotte ont déposé des fleurs sur la tombe de Malik Oussekine, à Paris. En décembre 1986, Joris, aujourd'hui réalisateur de télévision, et Stéphane, journaliste, étaient en terminale au lycée Camille- Guerin de Poitiers, où ils animaient les manifestations lycéennes contre la loi Devaquet.

Aujourd'hui, ils s'indignent que, en fêtant ses vingt ans, le RPR oublie que dans la nuit du 5 au 6 décembre 1986 à Paris, en plein conflit gouvernement-étudiants, alors que Charles Pasqua était ministre de l'Intérieur, Malik Oussekine fut matraqué à mort par deux policiers de la brigade des voltigeurs motoportés.

Cela se passait peu après minuit rue Monsieur-le-Prince, où se trouve un club de jazz que Malik fréquentait. Dans le hall du no 20, l'immeuble où le jeune homme s'était réfugié à la suite d'une manifestation pacifique marquée par la répression policière. Français d'origine algérienne, étudiant à l'école supérieure des professions immobilières (ESPI), ce jeune homme souffrait de déficiences rénales et devait être dialysé trois fois par semaine. Il n'était pas à proprement parler directement impliqué dans le mouvement qui s'était emparé de la jeunesse lycéenne et étudiante depuis le 25 novembre. Mouvement qui contestait un projet de loi visant à instaurer la sélection à l'entrée de l'université.

Seul témoin du drame, Paul Bayzelon, fonctionnaire au ministère des Finances, habitant l'immeuble, a raconté: 'Je rentrais chez moi; au moment de refermer la porte après avoir composé le code, je vois le visage affolé d'un jeune homme. Je le fais passer et je veux refermer la porte. Deux policiers s'engouffrent dans le hall, ils se sont précipités sur le type réfugié au fond et l'ont frappé avec une violence incroyable. Il est tombé, ils ont continué à frapper à coups de matraque et de pieds dans le ventre et dans le dos.' Au lendemain de ce drame, Alain Devaquet, ministre délégué à l'Enseignement supérieur et auteur du projet contesté, présentait sa démission. Au même moment, les étudiants défilaient massivement en silence, un peu partout en France, en portant des pancartes 'ils ont tué Malik'.

Une gigantesque marche silencieuse se déroula le lundi 8 décembre. Trois cent mille personnes défilèrent à Paris, 1 million en France. Et Jacques Chirac, alors premier ministre du gouvernement de cohabitation, décidait de retirer le projet de loi. Les deux auteurs du matraquage mortel, le brigadier Jean Schmitt, cinquante-trois ans à l'époque, et le gardien Christophe Garcia, vingt-six ans, ont comparu trois ans plus tard devant la cour d'assises de Paris pour 'coups et blessures ayant entraîné la mort sans intention de la donner'. Ils furent condamnés le 28 janvier 1990 respectivement à cinq ans et deux ans de prison avec sursis.

Leur administration n'a pris aucune sanction notable: l'un a vu sa retraite avancée, l'autre a changé de poste.

PIERRE AGUDO.
f-haine.ifrance.com

(*) Dominique de Villepin: Prime Minister
Dominique de Villepin was born on 14 November 1953 in Rabat, Morocco.


premier-ministre.gouv.fr