Re: If Brussels joins France, then France becomes the headquarters for the EU......
Indeed, and a fair compensation for Germany hosting the ECB in Frankfurt and for (culturally German) Luxembourg hosting the European Court of Justice....
Re: Besides, would Paris be willing to share urban glory with Brussels?
Whether Paris likes it or not, the French rich are flocking to Brussels....
Bruxelles au bonheur des " SDF " [ 27/10/06 - 10H47 ]
Dans la capitale belge, les Français fortunés ont hérité du surnom de SDF (sans difficultés financières). Ils ne viennent pas seulement pour fuir le fisc mais pour jouir d'une vraie qualité de vie et d'un parc immobilier plus abordable qu'à Paris.
Depuis longtemps, la Belgique est une terre d'accueil pour Français fortunés, notamment du Nord, qui n'hésitaient pas à franchir le Quiévrain pour placer leurs capitaux : des membres de la famille Mulliez, propriétaire d'Auchan, ou de la famille Prouvost. Et puis, a suivi la kyrielle des exilés de l'ISF, tels les Taittinger, Bich, Darty, Guillemot (Ubisoft), Halley (Carrefour-Promodès), Bosc (Viadom), Lafon (Laboratoires Lafon), Mallart (Novalliance), Masurel (Hédiard), Defforey (Carrefour), Midy (Clin Midy) ou Payre (Business Objects). Mais il n'y a pas que les têtes de série du capitalisme français. Parmi ceux que les Belges surnomment les "SDF", "les sans difficultés financières", on pourrait aussi mentionner l'écrivain Eric-Emmanuel Schmitt, le joueur de tennis Henri Leconte et, récemment, le chanteur Miossec. Notre rocker national, Johnny, ne voulait pas mettre sa fortune à l'abri dans le pays d'origine de son père, il voulait seulement avoir la nationalité belge pour pouvoir s'installer ensuite tranquillement à Monaco. Car un Belge établi à Monaco n'y paie pas d'impôt. Enfin, sans être aussi riches ou connus, des patrons de PME et des anonymes disposant d'un patrimoine inférieur à 10 millions d'euros choisissent de s'expatrier.
Fiscalité et qualité de vie
La fiscalité attractive joue un rôle prépondérant : "Un Français domicilié en Belgique échappe à l'impôt sur la fortune et à l'impôt sur les plus-values mobilières. Pour se soustraire d'une plus-value immobilière, il doit garder son bien au moins cinq ans. Les donations jouissent également d'un régime de faveur qui varie néanmoins selon la province et selon qu'il s'agit de donations mobilières ou immobilières", souligne Philippe Picron de l'étude notariale bruxelloise Vincke. Cependant, même si la fiscalité est pour beaucoup le nerf de la guerre, elle n'est pas la seule motivation pour s'expatrier avec femme et enfants, comme l'explique Me Bertrand Marot de l'étude Monassier à Lille : "Lorsque l'un de nos clients vient nous consulter pour s'expatrier à Bruxelles, la famille n'est pas forcément emballée à l'idée de quitter la France. Mais lorsque l'épouse prend conscience que le logement sera deux fois plus spacieux que celui occupé à Paris, que la verdure est à portée de main, que le lycée français jouit d'une excellente réputation et que la ville offre des tas de divertissements, elle est vite conquise."
D'autres facteurs militent aussi en faveur de la capitale de la Belgique : son rôle de capitale de l'Europe qui l'a hissée au rang de "place", sa vitalité culturelle, son côté sécuritaire. Et, en cas de cafard, avec le Thalys, Paris n'est guère qu'à 1 heure 20. Reste que, si les familles acceptent de venir à Bruxelles, c'est bien souvent en raison d'un immobilier de qualité pouvant s'acquérir à prix nettement plus abordable qu'à Paris, même si les prix ont considérablement augmenté en cinq ans : "Les prix ont plus que doublé en cinq ans mais même s'ils commencent à rattraper leur retard par rapport à d'autres capitales européennes, ils demeurent loin derrière Londres ou Paris", note Erik Deckers, responsable de l'agence Propriétés Immobilières. Et l'an dernier, ils ont encore pris 15%.
Dans les belles communes de Bruxelles, comme Uccle ou Ixelles qui correspondent grosso modo à nos arrondissements, les biens qui atteignent 5.000 euros le mètre carré sont extrêmement rares. Or ce chiffre est celui du prix moyen des logements à Paris communiqué par la Chambre des notaires. Dans ces communes chics qui s'assimilent à Neuilly, Boulogne nord ou Vincennes, les prix s'échelonnent davantage entre 3.500 et 4.200 euros le mètre carré. Il faut toutefois préciser que la superficie des logements ne se calcule pas comme en France, comme l'explique Erik Verlinden de l'agence Trevi : "En Belgique, nous comptons l'épaisseur des murs intérieurs, mitoyens et extérieurs alors qu'en France vous comptez les mètres carrés balayables."
Uccle et Ixelles sont les deux communes renommées sur les dix-neuf que compte Bruxelles. Elles se situent au sud de Bruxelles, mais affichent des singularités au niveau environnement et au niveau du bâti. "Uccle, c'est aujourd'hui un urbanisme peu densifié, de la verdure, des villas de prestige avec des grands jardins. C'était là où les riches bourgeois avaient d'énormes propriétés avant la dernière guerre mondiale. Quelques-unes de ces propriétés ont été vendues donnant lieu à des lotissements", note Erik Verlinden. C'est là aussi qu'ont été édifiés le lycée français, où la liste d'attente s'allonge, et l'école européenne, réservée en priorité aux enfants des fonctionnaires européens.
Dans cette commune de 75.000 habitants, à moins de dix minutes du centre de Bruxelles, on trouve dans les quartiers Lepoutre, Montjoie, Observatoire ou Prince d'Orange des villas "quatre façades" donc totalement indépendantes datant des années 1960 à 1980. Les prix sont rarement en dessous du million d'euros pour des surfaces dépassant les 300 mètres carrés habitables sur 1.000 mètres carrés de terrain. Et on y trouve quelques perles rares comme celle-ci implantée dans le quartier Prince d'Orange. Il s'agit d'une maison contemporaine de 1994 sur 3.000 mètres carrés de terrain et comptant 1.200 mètres carrés sur trois niveaux : deux salons de réception, huit chambres, six salles de bains, une buanderie, une cuisine équipée, une suite de deux chambres, un appartement de service, une salle de jeux, une piscine intérieure, un terrain de tennis..., le tout en excellent état pour 3 millions d'euros. Moins grand et moins onéreux, à 1,85 million d'euros, dans le quartier Dieweg, une demeure des années 1920 sur 2.200 mètres carrés avec 450 mètres carrés habitables sur trois niveaux avec quelques travaux à prévoir.
La commune d'Ixelles et ses 77.000 habitants est plus urbaine, offrant bureaux, commerces, des appartements anciens, des maisons de maître. Parmi ses avenues célèbres, l'avenue Molière, surnommée "l'avenue de la France", l'avenue Louise et le square du Bois, dit "square des Milliardaires". Néanmoins, souligne Erik Deckers, "ces grandes artères renommées sont bruyantes et certains clients recherchent le calme des rues alentour". Sur Ixelles donc, on peut décrocher des appartements de prestige entre 2.500 et 3.000 euros le mètre carré mais aussi des hôtels particuliers des années 1900 en pierre naturelle et brique, parquet, moulure, cheminée, façade de 8 à 9 mètres de large, porte cochère... de 500 mètres carrés pour 2 millions d'euros. On peut aussi se laisser séduire, rue du Bourgmestre, par cette maison de maître de style Art nouveau, dessinée par l'architecte Delune, qui, sur 650 mètres carrés, propose des pièces de réception avec parquet, moulures, boiseries, cheminées, belle hauteur sous plafond, sept chambres, cinq salles de bains, un jardin d'hiver, une terrasse et un garage pour deux voitures. A vendre en excellent état 1,650 million d'euros.
Le centre-ville "branché"
Hormis ces deux [communes] qui aimantent les Français, le centre-ville connaît un regain d'intérêt, notamment le quartier Sablon entre la Grand-Place et le palais de justice. "C'est le secteur branché des antiquaires et des galeries d'art. Les bâtiments d'habitation jusque-là mal entretenus commencent à faire l'objet de réelles rénovations." Nul doute qu'il faut aujourd'hui se positionner de ce côté, ne serait-ce que pour investir ou pour disposer d'un pied-à-terre. Le prix attractif par rapport à Paris ne doit pas occulter des frais d'acquisition nettement plus élevés, mais aussi calculés selon les provinces. Sur Bruxelles, il faut compter 12,5% de droits d'enregistrement avec toutefois un abattement variant selon l'emplacement du bien sans oublier les honoraires du notaire, réglementés comme en France et tarifés en fonction du prix du bien.
ÉLISABETH LELOGEAIS
lesechos.fr
Que vient faire Pierre Bergé & Associés à Bruxelles?
Ami de Mitterrand, fondateur de l'empire Yves Saint Laurent, amateur d'art et de littérature, Pierre Bergé s'est lancé en 2002 dans le secteur des ventes aux enchères publiques. A Drouot d'abord, à Genève ensuite, et depuis septembre dernier à Bruxelles, au Sablon. En neuf mois, la salle s'est littéralement imposée sur le marché de l'art belge.
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