Journal les Affaires, 10 Avril 1999 <rec'd from Shyanne-thanks, will try to run it thru a translator.>
Jean Monty a déja ciblé les filiales de la société BCE a développer -Stéphanie Grammond
Attachez bien vos ceintures! L'intégrateur de systèmes informatiques Groupe CCI (Mtl, GIB.A,32,50 $), le spécialiste du commerce électronique BCE Emergis (MU, IFM, 35,75 $) ainsi que BCE Media (satellites et télévision) pourraient voir quadrupler leur valeur d'ici peu. Ces trois filiales de BCE (Mtl, BCE, 68,55 $) sont toutes désignées pour profiter d'une bonne portion des 5,1 milliards $ que BCE obtiendra, en mai, lorsque la vente de 20 % de Bell Canada à Ameritech sera conclue. « Ces trois divisions pourraient avoir des actifs de 20 milliards $ d'ici cinq ans, soit une valeur équivalant àcelle de Bell Canada en ce mOment », a projeté Jean Monty, président et chef de la direction de BCE, dans une entrevue accordée au journal LES AFFAIRES. Présentement, les actifs de COI et de BCE Emergis pèsent 3,5 milliards $ dans le portefeuille de BCE, tandis que ceux de BCE Média s'élèvent à 1,1 milliard $: BCE a déjà l'option de porter sa- participation actuelle de 45 % dans COI à 56 % au cours des prochaines années. En outre, COI et BCE Emergis ont des projets d'acquisition. Ces achats pourraient être financés par uémission de nouvelles actions. BCE fournirait alors du capital frais à ses filiales en maintenant sa participationau même pourcentage. Avânt de distribuer la cagnotte, BCE devra adoucir la dilution de ses bénéfices résultant de la transaction avec Ameritech Bell Canada représentait environ 60 % des profits de BCE. La vente de 20 % de Bèll Canada prive donc BCE de 12% de ses bénéfices par action. Pour contrer totalement l'effet de dilution, BCE devrait racheter environ 50 M de ses actions. Au cours actuel du titre, environ 70 $, il s'agirait d'un montant total d'environ 3,5 milliards S. «il est clair que nous ne rachèterons pas la totalité de ces actions. Nous allons prendre quelques mois pour réfléchir à l'envergure du programme de tachat », a précisé M. Monty. Celui-ci préîere investir dans des avenues à forte croissance pour propulser les bénéfices de BCE. Cette stratégie n'est pas sans précédent. L'an dernier, BCE a annoncé des investissements de 2,9 milliards $ dans ses différentes filiales, incluant 750 M$ pour le développement de Bell Nexxia; 328 MS pour l'acquisition du Groupe COI; 736 M$ afin de maintenir sa participation dans Téléglobe (Mtl, TGO, 46,70 S) lors de sa fusion avec Excel, etc. Par ailleurs, BCE veut aussi accroître les complémentarités entre ses nombreuses filiales afin d'augmenter la valeur et de justifier la raison d'être du holding. Exemple ? Le répertoire des commerçants, les Pages Jaunes, qui fait partie de Bell Canada, se retrouvera dans Internet... CGI pourrait être impliquée dans les solutions de télécommunication. Ce catalogue électronique pourrait devenir un vaste centre commercial virtuel.., nécessitant ainsi les solutions de sécurité transactïonnelle de BCE Emergis. La transaction avec Ameritech donne aussi de nouvelles occasions d'affaires à COI et Téléglobe. De son côté, Ameritech est en voie de fusionner avec SBC, un télécommun cateur de l'Ouest et du sud des Bats-Unis. Certains spéculent quant àla possibilité que BCE et Rogers Communications (Mtl, Rd, 28,30 S) se partagent leur concurrent commun de téléphonie mobile Clearnet communications (MU, NET, 20,10 S), qui possède des activités partout au Canada. Bell Mobility n'est pas présente dans l'Ouest canadien. «Nous pourrions participer au démembrement d'un fournisseur de services de téléphonie mobile, comme Clearnet, mais ce serait une alternative dispendieuse, on parlerait de milliards. (2e n'est pas notre priorité dans l'Ouest », a répondu M. Monty. Pour percer l'Ouest, BCE vise plutôt les grands centres• d'affaires, avec le réseau à large ban4e de Nexxia. Ce réseau pourrait s'étendre jusqu'aux Etats-Unis. Bell Atlantic est non seulement l'une des plus redoutables concurrents américains d'Ameritech, mais elle est envoie de fusion- nu avec GTE, elle-même actionnaire de BCI.Telus (MTL, BCT 37$), l'adversaire canadien de BCE.M |